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👋🏼 Salut Maung Yang,
Je profite de cette journée bien plus calme que les autres pour écrire quelques lignes sur les événements d’hier.
Nous apprenons que Philippe, est tombé à l’eau. En solitaire, la mer est toujours plus rude, moins conciliante. Philippe n’a pas été retrouvé.
Philippe, nous l’avions rencontré lors de nos entraînements il y a quelques mois. Un super sourire. Le genre de type très accessible et accueillant. Prendre soin de son prochain, qui peut être difficile au quotidien, Philippe le faisait très naturellement. Nous avons trouvé en lui un compagnon avec lequel nous avons partagé quelques navigations sur notre bateau comme sur le sien. Nous avons beaucoup partagé de nos expériences de régatiers novices. C’est ça ; avec Philippe, c’était du partage. 🤍
Alors très vite, on se demande : « Pourquoi lui ? Quelle injustice. » Après, on psychote : « Nous sommes passés au même endroit, ça aurait pu être moi. » On culpabilise d’avoir pu expérimenter la nuit de gros temps d’une toute autre manière. Puis nous mettons ça sur le dos de la malchance. Conclusion rassurante quand nous essayons d’expliquer l’impensable.
Je t’écris ces quelques lignes Maung Yang parce que j’en ai besoin. Mais aussi, pour te rassurer, la mer devrait être beaucoup plus clémente jusque l’arrivée. Pour te dire que nous penserons à Philippe jusqu’au bout. Pour témoigner du fait que cette aventure est d’une grande intensité.
À très vite Maung Yang.
Ton parrain, François. ⛵️
Vous aussi devenez parrains !
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