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Lettre à Serey #16

✍🏼Salut Serey,


Ça y est, nous avons dépassé le point qui représentait notre objectif principal avec François dans cette course. Désormais, quoiqu’il nous arrive, la terre la plus proche est la Martinique, notre lieu d’arrivée. Ce qui veut dire que dans tous les cas nous irons au bout ! 🎉


Nous commençons à nous permettre de rêver de l’arrivée. Retrouvailles triomphantes avec nos familles faisant le déplacement, fin de l’inconfort, de la chaleur, du mal de dos, échanges émus avec tous ces concurrents qui auront vibré en parallèle pendant ces trois semaines de course… tout ça va arriver bien vite, et nous avons hâte. 💭


Il est facile de se laisser emporter par la perspective, de vivre dans un futur proche ou lointain, peu importe. Mais une discipline s’impose pour se forcer à rester dans le moment présent, à cueillir chaque instant tant qu’il est encore à portée de main. Nous nous sommes lancés dans ce projet non pas pour vivre l’arrivée seule, mais pour profiter du chemin en soit. Cette dernière semaine représente une part importante de ce chemin. 🕰️


Mais c’est un exercice difficile : comment être sur qu’on tire le maximum de l’instant présent ? Ce sont des mots qui résonnent très souvent, est-ce que ça veut dire arrêter de se projeter ? De ne pas anticiper ? Une amie me demandait si je n’avais pas l’impression d’en faire trop. Je n’avais même pas fini de trouver les financements nécessaires à cette course que je m’engageais déjà pour un an de volontariat auprès d’Enfants du Mékong. Est-ce une fuite de mon quotidien, n’est-il pas assez intéressant pour m’en contenter ? J’ignore la réponse à cette question. J’imagine que chacun a son équilibre, et je pense trouver le mien non pas dans la surenchère, mais dans une volonté de tirer le maximum du temps que j’ai de disponible avec des projets que je veux me donner la peine de préparer dûment, même si cela prend du temps. Mais il est vrai que parfois, la préparation et l’anticipation dépassent l’événement en soit, et l’on oublie d’en profiter parce qu’on a déjà la tête dans la préparation du suivant.


Je réalise la chance que j’ai de pouvoir facilement me projeter dans un futur probable, toujours serein. J’imagine que ça doit être plus difficile pour toi Serey. Vis-tu alors plus facilement dans le présent que moi ? Tu as sûrement beaucoup à m’apprendre à ce niveau là.


A demain.

Ton parrain,

Vianney ⛵️


Vous aussi devenez parrains !







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